Dès ses débuts pour Le Petit Vingtième il y a près d’un siècle, Tintin a été pensé comme un reporter multimédia : dans les premiers albums d’Hergé, il écrit (rarement), photographie, filme et enregistre le son. Il n’est donc pas surprenant que, dans une culture de plus en plus audiovisuelle, ses Aventures aient été tentées de sortir à leur tour des cases imprimées, d'autant qu'Hergé était fasciné par le mouvement et la vitesse qui ont donné au personnage sa houppette iconique !
Les albums ont d’abord été déclinés sous forme de « films fixes » (des séries de diapositives) et de vues View-Master (images stéréoscopiques en 3D), puis au fil d’adaptations radiophoniques ou discographiques et dans des versions pour le cinéma ou la télévision : citons entre autres Le Crabe aux pinces d’or (1947), tentative pionnière de réalisation avec des poupées de chiffon, Le Mystère de la Toison d’Or (1961), premier film avec comédiens, Le Temple du Soleil (1969), long métrage d’animation avec des chansons de Jacques Brel, ou Le Lac aux requins (1972).
Les quadragénaires d’aujourd’hui sont nombreux à avoir connu Tintin à travers la série de dessins animés (dès 1991), et la plus jeune génération grâce au grand spectacle cinématographique de Steven Spielberg (2011), sans oublier le domaine du jeu vidéo… Autant de vecteurs qui nous le rendent encore plus vivant et familier.
À l’occasion de Kidult Mania, l’association Alpart (Les amis suisses de Tintin) dévoile sur son stand les coulisses de ces différentes déclinaisons, à travers des pièces rares réunies par le collectionneur Jean-Philippe Guinchard, à l’instar de dessins originaux ayant servi aux toutes premières versions en semi-animation des studios bruxellois Belvision, dès 1957. Une autre manière de découvrir à quel point le célèbre reporter à la houppe a incarné le XXe siècle et l’a marqué de son empreinte !
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